Médecine: Prévention et Pratiques Complémentaires, les enseignements de l’enquête menée par l’A-MCA

Dans le cadre de sa participation aux travaux ministériels portant sur les pratiques complémentaires, l'Agence des Complémentaires Adaptées (A-MCA) a mené une enquête pour mettre en lumière les usages et les attentes des citoyens dans le domaine. Au total 1.244 personnes ont répondu au . Le bilan de l'A-MCA ? Un usage massif aux pratiques, des difficultés d'accès à tous les niveaux et des attentes citoyennes pragmatiques quelque peu en décalage avec les sujets traités par le ministère.

Des personnes jeunes, principalement des femmes avec un niveau d'études supérieures… Mais où sont les seniors et les retraités ?

Les répondants sont en majorité des femmes (83%), avec un niveau d'études supérieures (89%), principalement de niveau bac+5 (40%), pour la plupart âgées de 34 à 60 ans (75%), le plus souvent de 43 à 51 ans (29%). Ainsi, parmi les 1244 répondants, seulement une toute petite partie fait partie des seniors.

Si les très jeunes seniors (52-60 ans) sont représentés (22%), seulement 4% des plus âgés (70-78 ans) ont répondu au et aucun senior de plus de 79 ans ! Les répondants sont donc rarement retraités (8%) mais plus souvent des actifs exerçant en libéral (59%), comme cadres (12%) ou employés (11%). Ce constat pose clairement la place et l'accès à la prévention pour les seniors dont on a peu, voir aucun retour.

À travers ce sondage, les citoyens pointent de façon unanime leurs difficultés d'accès économiques et pratiques : où trouver un praticien qualifié, comment savoir quelle pratique utiliser, de quelle façon y accéder à moindre coût… Si les citoyens attendent des avancées gouvernementales concernant des pratiques généralement non réglementées comme la et la réflexologie, il est intéressant de pointer qu'ils réclament la même chose pour des pratiques déjà légalisées comme l'ostéopathie, l' ou encore l'.

Cependant la sous-représentativité des seniors renvoie aussi aux représentations sociétales selon lesquelles la prévention et le bien-être sont réservés à la jeunesse et aux citoyens en santé.Véronique Suissa, Docteur en psychologie et Directrice Générale de l'A-MCA.

Prévention et pratiques complémentaires : des citoyens adeptes mais confrontés à des difficultés d'usages et d'accès !

La prévention fait l'unanimité ! Modes de vie, équilibre alimentaire, activité physique, etc., 96% des citoyens y attachent une grande importance mais près d'un tiers ont des difficultés ou une méconnaissance des bonnes pratiques (29%).

Du côté des complémentaires, même constat. Elles sont plébiscitées par les citoyens qui les utilisent massivement (99%), de façon très régulière (50%) ou régulière (26%) en les cumulant la plupart du temps (98%). Bilan de l'usage : ils en sont en très grande majorité satisfaits (95%) et font un lien direct entre « prévention » et « pratiques complémentaires » qu'ils utilisent en prévention et pour leur qualité de vie, en complément médical en cas de fragilité (70%). De plus, parmi les rares non usagers (1%), une partie n'exclut pas la possibilité de recourir à ces pratiques (65%).

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Ils utilisent principalement l'ostéopathie (82%), les massages (76%), les compléments alimentaires (67%), les /tisanes (66%) et l' (66%) ou encore la naturopathie (62%).

Cependant, les médecines complémentaires sont coûteuses et posent clairement des difficultés d'accès. Si un peu plus de la moitié a déjà pu y accéder à moindre coût (55%), près de la moitié n'a jamais pu bénéficier de ce type d'avantages économiques (45%). Par conséquent, le coût des pratiques a déjà constitué un frein pour plus de 26% des citoyens. À ce titre, la plupart considère que les mutuelles devraient mieux rembourser ces pratiques (91%) et serait prête à changer de mutuelle en cas de meilleur remboursement (76%).

Dans la lignée des problèmes rencontrés, les citoyens sont unanimes pour pointer la difficulté de trouver un bon praticien (84%), de connaître l'utilité d'une pratique (63%), d'accéder à des informations fiables dans le domaine (58%) ou de se faire conseiller/orienter (51%).

Les attentes des citoyens : un meilleur accès à tous les niveaux : économique, pratique, géographique, d'information…

En cohérence avec leurs difficultés, les citoyens souhaiteraient en grande majorité un meilleur accès économique en demandant avant tout un remboursement des pratiques par les mutuelles (90%).

Même demande pour l'accès à des interventions de qualité : ils sont 86% à souhaiter pouvoir trouver plus facilement « un praticien qualifié » (86%). Les attentes suivantes ne sont donc pas étonnantes et vont dans le même sens : 76% demandent que des normes de formations soient imposées aux praticiens et 57% réclament la réglementation de certaines pratiques pour les encadrer/sécuriser.

En termes d'accès à une information plus fiable, la majorité des participants au sondage souhaiterait pouvoir se renseigner sur un site médical (78%), un site grand public (70%) ou en lisant des articles et des livres grand public (61%).

Concernant l'accès géographique, les citoyens demandent à y accéder à proximité de leur domicile (90%), directement dans les centres médicaux (80%), à proximité de leur lieu de travail (59%), via des réseaux ou associations de secteurs (48%) et sur le lieu de travail (45%).

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Enfin, les principales attentes autour des pratiques concernent la naturopathie (55%), l'ostéopathie (47%), l' (31%), la réflexologie (25%), les médecines traditionnelles (26%) ou encore l'homéopathie (24%).

Des attentes en décalages avec les sujets traités par groupe ministériel ?

Le groupe ministériel à communiqué sur ses grands axes de travail impliquant notamment la compréhension du parcours patient et la régulation dans les centres de soin, l'évaluation des pratiques ou encore la lutte contre les dérives, etc. Cependant, ces sujets, visiblement considérés comme subsidiaires, constituent des attentes très secondaires pour les citoyens. À titre d'exemples, la lutte contre les dérives (26%), le parcours usagers et patients (21%) ou encore l'évaluation des pratiques (16%) sont rarement évoquées comme des attentes.

Les attentes citoyennes sont très pragmatiques, elles répondent à des besoins ‘immédiats' plutôt qu'à des considérations philosophiques. Pas étonnant que la question de l'efficacité des pratiques (évaluation) représente un sujet subsidiaire pour eux et qu'ils ils accordent davantage d'importance à l'identification des bons praticiens (86%), à la normalisation de leurs formations (76%) et à la réglementation des pratiques (57%). Bien sûr les sujets traités par le Ministère sont essentiels sur le long terme (logique de parcours, d'évaluation…) mais ils gagneraient à s'enrichir de sujets de terrain très concrets pour les citoyens.Véronique Suissa, Docteur en psychologie et Directrice Générale de l'A-MCA.

La confiance relative exprimée à l'égard du comité ministériel (3,2/5) conforte ce décalage. Assez logiquement, la confiance importante des citoyens vis-à-vis de l'A-MCA (4,1/5) rend compte de l'intérêt des sujets traités par l'association correspondant davantage à leurs attentes.

C'est justement l'action de l'A-MCA, de pouvoir identifier les praticiens qualifiés, de déployer des pratiques adaptées, d'apporter de l'information éclairée, d'apporter des repères concrets, etc. Nous sommes honorés de la confiance des citoyens exprimés envers l'A-MCA dans ce sondage qui est pour nous très riche d'enseignements pour nos réflexions comme nos actions en cours et à venir.Véronique Suissa, Docteur en psychologie et Directrice Générale de l'A-MCA.

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