Les meilleurs remèdes naturels des régions française

Aux quatre coins de l'Hexagone, on se soigne grâce à des recettes héritées de nos aïeux. On part à la découverte de quelques-unes de ces stars* qui ont encore leur place dans nos pharmacies aujourd'hui.*Ne pas utiliser lors de la grossesse et de l'allaitement.

Le plantain pour panser les plaies
Ses longues feuilles striées servaient à guérir et/ou à apaiser piqûres d'insectes, plaies, panaris, furoncles, eczéma … : sous forme de décoction en Alsace, de pansement dans les Pyrénées ou en Ardèche, macérées dans du calva, puis appliquées sur la peau en
Ça marche ? Oui : le plantain contient des mucilages aux propriétés adoucissantes et de l'aucubine, un composant aux vertus anti-inflammatoires et antibactériennes. Idéal pour soulager les inflammations cutanées.

La bonne recette : la feuille de plantain – que l'on peut cueillir à peu près partout et tout au long de l'année – s'applique fraîche (séchée, il faut la réhydrater) à même la peau (en frottant un peu) ou sous forme de macérat. Faire infuser 1 cuil. à s. dans 25 cl d'eau à température ambiante pendant 2 heures, en remuant régulièrement, puis placer la solution (avec les feuilles) entre deux compresses. Laisser poser 20 minutes 3 fois par jour sur les zones inflammées.
Des contre-indications ? Allergie (rare) au plantain.


L'ortie pour soigner rhumatismes et l'arthrite
Réputée fortifiante, cette plante est supposée avoir de nombreuses autres vertus : dépurative (Auvergne), diurétique (),  circulatoire (Provence), antirhumatismale (Haute-Provence, Landes).
Ça marche ? Il y a dans l'ortie tous les composés nécessaires à reminéraliser et à fortifier les tissus et les os : une bonne dose de minéraux et d'oligo-éléments (fer, silice…), des protéines complètes, des vitamines C et B. L'Organisation mondiale de la santé reconnaît aussi l'usage de sa racine pour limiter les difficultés de miction liées à une hypertrophie bénigne de la prostate, et de ses parties aériennes pour irriguer les reins et les voies urinaires en cas d'inflammation, et pour soulager les douleurs arthritiques et rhumatismales.
La bonne recette : équipée de gants, on en cueille partout, puis on la consomme cuite (soupe, quiche…), crue (jus, pesto…) ou séchée (infusion).
Des contre-indications ? Œdème, traitement hypoglycémiant, hypotenseur et antiplaquettaire.


La callune contre les troubles urinaires
Cette fausse bruyère était traditionnellement utilisée (fleurs et feuilles) pour traiter les problèmes de miction : éclaircir des urines malodorantes, foncées, en et Auvergne, nettoyer les reins dans le Jura, éliminer l'acide urique en , soigner les problèmes de prostate dans le Vercors …
Ça marche ? Riche en flavonoïdes, quercétine, triterpènes et arbutoside, elle est reconnue comme une plante dépurative, diurétique, anti-inflammatoire et antiseptique urinaire, idéale en cas de cystite, mais aussi de crise de goutte ou de calculs rénaux.
La bonne recette : ses fleurs séchées s'utilisent en décoction, soit 20 g dans 1 l d'eau, à porter à ébullition 3 minutes et à laisser infuser  10 minutes, puis à filtrer. De 3 à 6 tasses par jour pendant la crise.
Des contre-indications ? Non.

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Le pissenlit purifie
Consommé dans toutes les campagnes en salade (, Picardie, ), mais aussi semi-cuit avec du lard (Auvergne), en omelette (Dordogne, Alpes, Limousin) ou en infusion, le pissenlit serait parfait pour purifier l'organisme après des excès de table, une maladie ou un traitement.
Ça marche ? Grâce à ses différents composants (taraxacine, flavonoïdes, inuline, potassium), le pissenlit possède des effets diurétiques, laxatifs et cholagogues (favorisant la sécrétion de la bile et son dans l'intestin). Un coup de pouce détox précieux, même s'il ne mérite pas son surnom de « pisse-au-lit ».
La bonne recette : on consomme feuilles et boutons tels quels ou sous forme d'infusion (laisser infuser 10 min 1 cuil. à s. de feuilles séchées dans 25 cl d'eau bouillante et filtrer).
Des contre-indications ? Troubles de la coagulation, lithiase biliaire, insuffisance rénale.


La bourse-à-Pasteur (ou capselle) en cas de règles irrégulières
Ses parties aériennes sont considérées antihémorragique dans de nombreuses régions (Picardie, Bourgogne, , Provence…), en particulier en cas de règles douloureuses, abondantes ou irrégulières.
Ça marche? Ses composants actifs (molécules soufrées, alcaloïdes, flavonoïdes, acide fumarique…) sont effectivement hémostatiques (arrêt de l'hémorragie), anti-inflammatoires et améliorent la circulation sanguine.
La bonne recette : en infusion, verser 25 cl d'eau bouillante sur 1 cuil. à s. de plante séchée. Laisser infuser 10 minutes, et filtrer (2 tasses par jour).
Des contre-indications? Effet photo- sensibilisant, traitement anticoagulant.


La valériane pour apaiser les troubles nerveux
Partout en , cette plante est reconnue pour ses vertus calmantes : en Bretagne et Auvergne, on la conseille aux nerveux et insomniaques, en cas de spasmes et de palpitations dans le Morvan et en Lorraine, voire en cas de dépression en Chartreuse. En Alsace, c'est avec de la valériane macérée dans du schnaps que l'on traite troubles nerveux, problèmes de sommeil et angoisses.
Ça marche ? Les principes actifs de ses racines et rhizomes (plus de 150, dont des valépotriates, de l'acide valérénique) possèdent un effet bénéfique reconnu sur le système nerveux central. La Commission européenne approuve aussi la valériane pour soigner l'agitation, l'anxiété et les troubles du sommeil.
La bonne recette : en infusion, on verse 25 cl d'eau bouillante sur 1 cuil. à c. de plante séchée, on laisse infuser et on filtre (1 à 2 tasses par jour, en soirée).
Des contre-indications ? Troubles du foie, traitement anticoagulant. Attention : prise en journée, elle peut entraîner de la somnolence.

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Le lierre terrestre en cas d'infection ORL dans les Vosges
Dans la plupart des régions, c'est l'allié incontournable en cas de bronchite, grippe, rhume, asthme. Et ce, en interne (infusion) comme en externe (inhalation dans les Vosges, pommade en Bretagne, cataplasmes)…
Ça marche? Le lierre terrestre renferme de nombreux antioxydants, ainsi que de la marrubiine, un principe actif aux propriétés expectorantes et antitussives, et de l'acide rosmarinique, qui peut être intéressant lors de convalescence de maladies d'origine  virale (grippe, rhume, bronchite).
La bonne recette : en sirop maison, laisser macérer des feuilles fraîches dans de l'eau pendant 8 heures, filtrer, ajouter miel ou sucre, faire chauffer. En infusion : 1 cuil. à s. de plante pour 200 ml d'eau bouillante, 3 à 4 tasses par jour. En cataplasme : appliquer un linge imbibé de feuilles fraîches hachées mélangées à une huile végétale 20 minutes sur le thorax. Mais aussi en inhalation.
Des contre-indications ? Allergie cutanée (rare). Risque de troubles digestifs en cas d'utilisation au long cours.


À LIRE.
« Vieux remèdes de nos grand-mères », par Magali Amir, éd. Ouest-, pour tout savoir sur les de et leurs usages traditionnels.

« Je fais mes tisanes qui soignent », par Caroline Gayet et Patrick Aubé, éd. Leduc, un ouvrage ultra-pratique pour se soigner grâce aux trésors de la .

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