Les médecines douces, alternatives et complémentaires sont en pleine expansion. Autrefois décriées, elles sont aujourdâÂÂhui associées aux soins conventionnels àtravers la médecine intégrative. Une approche globale de la santé qui a franchi la porte de nos hôpitaux et nos cliniques.
Ambre Burguinàest massothérapeute.àAujourdâÂÂhui, elle sâÂÂoccupe de Julien avec de la réflexologie,àune technique de stimulation du corps par des massages des pieds. Ambre travaillait auparavant en tant qu'indépendante. La thérapeuteàexerce désormais en cabinet àla clinique des Grangettes. Ouvert en octobre 2020, ce centre de médecine intégrative rencontre un franc succès avec plus de 520 consultations par mois. Un succès pas étonnant pour la thérapeute: ëC'est vraiment ça la médecine de demain, la demande est làû, glisse-t-elle.
ëOn fait partie du paysage médicalû â Ambre Burgin, réflexologue
La médecine intégrative, une vision émergente avec pour but dâÂÂaméliorer la prise en charge dâÂÂun patient. Comment? En alliant la médecine classique et les thérapies complémentaires comme lâÂÂacupuncture ou encore les massages. Dans le cas d'un patient atteint de maladies chroniques, la démarche de soins globaux semble être une véritable plus-value.
Pour la Dre Véronique Lambert,àresponsable des services cliniques des Grangettes, toutes les médecines alternatives ne se valent pas mais méritent dâÂÂêtre considérées: ëil faut éviter les dogmatismes. Quand on travaille ensemble, on offre les meilleures solutions auàpatientû.
Laàmédecineàalternativeàen plein essor
La médecine intégrative reste émergente, mais affiche une certaine légitimité. En suisse, une étude réalisée en juillet 2021 par le registre de médecine empirique a montré que deux tiers de la population sont adeptes de médecines douces. Symbole dâÂÂun développement frénétique, le nombre de thérapeutes a quadruplé en 20 ans. S'ils étaient près de 6'000 au début des années 2000, ils seraient 25'000 àce jour, selon l'Association des Praticiens en Thérapies Naturelles.
25'000 thérapeutes qui ne sont pas tous voués àrejoindre nos hôpitaux. La thérapeute en soins psycho-énergétique, Sophie Bà Âuf Brunner souligne lâÂÂimportance dâÂÂallier son métier àcelui dâÂÂun médecin: ëce que les gens n'ont pas d'un côté vont le trouver de l'autre et inversement. Nous avons chacun un rôle différentû.
Au sortir d'une séance, sa patiente Maria explique pourquoi avoir opté pour la médecine douce pour se soigner: ëLa médecine traditionnelle détecte un problème, donne un résultat et au revoir madame. C'est une médecine qui ne m'intéresse pasû, signale-t-elle. Comme Maria, beaucoup d'acteurs du système de santé pointent du doigt le facteur temps qui s'avère beaucoup plus restreint dans la médecine traditionnelle que dans les thérapies complémentaires.
Deux mondes autrefois opposés, aujourd'hui imbriqués
Comment expliquer lâÂÂalliance de deux mondes opposés qui travaillent aujourdâÂÂhui main dans la main? Laàsociologue de la santé (UNIGE)àClaudine Burton-Jeangros livre son analyse: ëC'est une réponse àla demande des patients. [â¦] plutôt que de garde cette division et ignorance mutuelle, l'idée de la médecine intégrative c'est de mettre ensembleû.
àLa Haute école de Santé Vaud (HESAV), des cours facultatifs sur les médecines alternatives sont donnés. Pour Corinne Schaub, Dr. en sciences infirmières et professeure associée àlâÂÂHESAV, ëon ne peut plus passer àcôtéû. La médecine intégrative continuera sa progression. Dès 2024 dans cette école, tous les étudiants auront accès àces cours dans leur formation de base.
Cet Article est apparu d'abord sur https://fr.linkedin.com/posts/laure-veenendaal_les-m%C3%A9decines-alternatives-ont-fait-leur-activity-7047983629548826624-5tLA?trk=public_profile_share_view
Lire ici la suite de l'Article Original